Un contrat multisupport peut proposer plus de 500 unités de compte, mais moins de 10 % d’entre elles captent l’essentiel des investissements. Certaines unités affichent des frais invisibles, d’autres imposent des règles de gestion particulières qui limitent la liquidité ou la diversification. Les performances passées, souvent mises en avant, masquent parfois des risques structurels ou des biais de sélection.
Le choix d’une unité de compte ne repose ni sur la popularité d’un support, ni sur des promesses de rendement. Entre contraintes réglementaires, fiscalité évolutive et disparités de coûts, la sélection dépend d’une hiérarchie de critères rarement explicitée dans les documents contractuels.
Unité de compte et fonds en euros : comprendre les différences pour mieux investir
La structure d’un contrat d’assurance vie s’articule toujours autour de deux catégories de supports : le fonds en euros et les unités de compte (UC). Ce sont deux logiques d’investissement radicalement différentes. Le fonds en euros apaise les épargnants. Il garantit le capital : l’argent investi, une fois les frais déduits, ne diminue pas. Impossible d’y perdre sa mise. Mais il y a un prix à payer : le rendement de ces fonds, en recul constant depuis une décennie, reste bien inférieur à ce que proposent les unités de compte.
Les unités de compte élargissent le terrain de jeu. Actions, obligations, immobilier (SCPI, SCI, OPCI), ETF : l’éventail est vaste, chaque profil peut y trouver son compte. Pourtant, viser la performance s’accompagne d’un risque de perte en capital. La valeur de ces supports varie, parfois nettement. Rien n’est certain : ni la préservation du capital, ni le moindre gain.
Voici, en synthèse, ce que chaque support apporte :
- Fonds en euros : sécurité du capital, disponibilité immédiate des fonds, rendement souvent modéré.
- Unités de compte : potentiel de croissance supérieur, accès à une large gamme d’actifs, exposition directe aux marchés financiers.
Choisir entre ces deux univers dépend du niveau de risque que vous acceptez et de vos objectifs : protéger votre épargne, viser la croissance, diversifier vos placements. La structure du contrat d’assurance vie est conçue pour permettre cette combinaison : mêler sécurité et dynamisme, répondre à des stratégies patrimoniales affinées.
Quels critères privilégier pour choisir la meilleure unité de compte ?
Pour trouver la meilleure unité de compte dans un contrat d’assurance vie, la première question porte sur la diversification : actions, obligations, immobilier (SCPI, SCI, OPCI), ETF… Plus le choix est vaste, plus il est facile d’adapter sa stratégie à l’évolution des marchés et à son niveau de tolérance au risque. Les ETF (trackers), par exemple, séduisent grâce à leurs frais réduits et leur exposition fidèle aux grands indices : ici, la performance réplique le marché, sans surcoût lié à une gestion active.
Les frais sont un facteur décisif. Frais de gestion, frais sur versement : ces prélèvements répétés pèsent lourdement sur la rentabilité à long terme. Les meilleurs contrats affichent aujourd’hui moins de 1 % de frais annuels sur les unités de compte, sans coût d’entrée. Les frais d’arbitrage interviennent à chaque modification de l’allocation ; certains courtiers en ligne les rendent gratuits, ce qui permet d’ajuster son portefeuille sans pénalité.
Le profil d’investisseur reste le cap à suivre : durée du placement, appétit pour le risque, objectifs de rendement… chaque variable influence le choix des supports. La gestion libre convient à ceux qui veulent garder la main, quand la gestion pilotée séduit ceux qui préfèrent déléguer à des spécialistes. La qualité du service client n’est jamais un détail, surtout lors d’un arbitrage ou d’un transfert.
Enfin, la fiscalité attachée à l’assurance vie pèse dans la balance : chaque opération peut influencer la rentabilité nette, notamment si vous investissez à long terme. En somme, la cohérence entre allocation, frais, gestion et accompagnement finit par modeler la véritable performance de votre contrat.
Comparatif des meilleures unités de compte en assurance-vie et PER
Le marché de l’assurance vie et du Plan Épargne Retraite (PER) ne cesse d’évoluer. De nouvelles offres apparaissent, mais seules quelques-unes font vraiment la différence. Les courtiers en ligne spécialisés imposent leur tempo : Linxea Spirit 2, Lucya Cardif, Placement Direct Vie et Altaprofits Vie se distinguent grâce à des frais limités, la gestion libre et un choix d’unités de compte qui couvre tout l’éventail : ETF, SCPI, immobilier, fonds thématiques.
- Linxea Spirit 2, assuré par Spirica, met à disposition plus de 800 supports, notamment une offre très large d’ETF en assurance vie. Les investisseurs orientés vers les SCPI et l’immobilier y trouvent de quoi bâtir un portefeuille sur mesure.
- Lucya Cardif et Placement Direct Vie, adossés à Cardif (BNP Paribas) et Swisslife, proposent des frais parmi les plus bas et un accès simple à la gestion en ligne.
- Altaprofits Vie, sous l’égide de Generali, mise sur la souplesse avec une sélection d’unités de compte en forte progression.
Sur le segment de la gestion pilotée, des acteurs comme Yomoni Vie, Nalo Patrimoine, Ramify ou Goodvest renouvellent le secteur. Leur valeur ajoutée : un pilotage algorithmique, calibré sur le profil de risque de chaque client, avec une allocation individualisée et un suivi digitalisé. Les contrats proposés par les banques classiques restent à la traîne : frais élevés, univers de supports limité, peu de souplesse pour réajuster les placements.
Pour départager les offres, concentrez-vous sur la possibilité de diversifier, la qualité de la gestion, le niveau des frais et la flexibilité des arbitrages : ce sont ces critères qui, à l’arrivée, pèsent sur la performance réelle des meilleures unités de compte en assurance vie et PER.
Conseils pratiques pour construire une allocation adaptée à votre profil
Avant de souscrire un contrat d’assurance vie ou un PER, prenez un instant pour définir votre profil d’investisseur : degré de tolérance au risque, durée de placement envisagée, recherche de rendement ou priorité à la sécurité du capital. Ces éléments orientent la composition optimale de votre portefeuille.
Pour protéger efficacement votre épargne, répartissez vos investissements sur plusieurs contrats gérés par des assureurs différents. L’État ne garantit que 70 000 € par compagnie : la diversification porte donc autant sur les supports (ETF, SCPI, fonds actions, obligations) que sur les assureurs eux-mêmes.
Trois grands profils d’allocation se dessinent, chacun avec ses points d’attention :
- Les investisseurs prudents restent fidèles aux fonds en euros, profitant de la garantie du capital, mais incluent parfois une part modérée d’unités de compte.
- Ceux qui visent la croissance préfèrent une sélection diversifiée d’unités de compte : ETF, SCPI, immobilier, fonds sectoriels, tout en gardant un œil attentif sur les frais de gestion et d’arbitrage.
- La gestion pilotée, ou sous mandat, attire ceux qui souhaitent déléguer la gestion : les robo-advisors ajustent l’exposition au risque en continu, selon le contexte du marché.
Ne négligez pas l’impact des frais : versement, gestion, arbitrage. Sur la durée, un contrat peu chargé change vraiment la donne pour la performance de votre épargne.
Adaptez votre allocation à vos besoins et revoyez-la régulièrement. Diversifiez, analysez, rééquilibrez selon votre situation. Ce qui convient à un investisseur ne sera jamais la formule gagnante pour un autre.
À la fin, choisir ses unités de compte, c’est accepter que la meilleure option n’existe pas dans l’absolu : elle se construit, à force de comparaisons, d’arbitrages, et d’ajustements, tout au long du parcours d’épargnant.


