Effet de la surabondance monétaire sur l’économie
L’injection massive de liquidités par les banques centrales a bouleversé l’économie mondiale. La surabondance monétaire, initialement destinée à stimuler la croissance, a entraîné des effets inattendus. L’inflation galopante, la hausse des prix des actifs et la distorsion des marchés financiers en sont les conséquences directes.
Les entreprises, encouragées par l’argent bon marché, ont accru leurs investissements, mais souvent au détriment de la prudence financière. Les ménages, quant à eux, voient leur pouvoir d’achat érodé, tandis que l’écart entre les riches et les pauvres se creuse. Cette situation pose la question de la durabilité de telles politiques monétaires à long terme.
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Plan de l'article
Les mécanismes de la surabondance monétaire
La surabondance monétaire, captée par les financiers, a des répercussions profondes sur l’économie. Les banques centrales, en abaissant les taux d’intérêt directeurs et en injectant des liquidités massives, ont créé un environnement où l’argent est abondant et peu coûteux. Cela a favorisé la croissance de la masse monétaire et a stimulé l’activité spéculative.
Cette création monétaire excessive engendre des bulles sur les marchés financiers et accroît les risques d’instabilité. Les politiques monétaires menées depuis la crise de 2008, notamment par la Banque Centrale Européenne (BCE) et la Réserve Fédérale, visent à relancer l’économie en augmentant la quantité de monnaie en circulation.
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- Les taux d’intérêt bas encouragent l’endettement des ménages et des entreprises.
- La création monétaire favorise l’inflation, préoccupant les hommes politiques et les théoriciens de l’économie.
- La finance opère au détriment de l’économie réelle, entraînant une hausse des prix des actifs.
La Théorie Monétaire Moderne (TMM) soutient que les banques centrales peuvent créer de la monnaie sans provoquer d’inflation, à condition que les capacités productives ne soient pas entièrement utilisées. En revanche, l’hypothèse libérale considère que la création monétaire excessive est la principale cause de l’inflation, nuisant ainsi à la croissance économique.
Les divergences de vues entre les économistes libéraux et keynésiens alimentent le débat sur la meilleure manière de réguler la masse monétaire et de stabiliser les prix. Les banques centrales jouent un rôle fondamental dans ce processus, en ajustant les taux d’intérêt pour contrôler l’offre de monnaie et prévenir les excès spéculatifs.
Les effets économiques de la surabondance monétaire
L’inflation, résultant de la surabondance monétaire, impacte directement les citoyens. Les prix des produits augmentent plus rapidement que les revenus, affectant leur pouvoir d’achat. Les coûts de la main d’œuvre et des intrants comme l’énergie et les matières premières grimpent, influençant la structure des coûts des entreprises.
- Augmentation des charges sociales et fiscales
- Influence sur les taux des crédits
La consommation des ménages se réduit, entraînant une baisse de la demande. Les entreprises, confrontées à des coûts plus élevés et une demande en berne, voient leurs taux de profit diminuer. Cette situation freine les embauches et peut accroître le chômage.
La fluctuation des monnaies affecte le commerce international, rendant les exportations plus coûteuses et les importations moins attractives. Les déséquilibres commerciaux s’amplifient, mettant en péril la croissance des économies nationales. Les pays doivent alors ajuster leurs politiques monétaires pour stabiliser leurs économies et éviter des chocs plus sévères.
La Théorie Monétaire Moderne propose une vision alternative, suggérant que la création monétaire peut être utilisée pour financer des emplois et réduire le chômage, à condition que les capacités inutilisées soient mobilisées. Cette approche crée un cercle vertueux de consommation et de croissance, mais reste controversée parmi les économistes.
Les solutions pour réguler la surabondance monétaire
Les banques centrales jouent un rôle fondamental dans la régulation de la surabondance monétaire. Elles ajustent les taux d’intérêt pour influencer la quantité de monnaie en circulation. Par exemple, une augmentation des taux directeurs rend le crédit plus coûteux, freinant ainsi la création monétaire.
Les politiques monétaires doivent être coordonnées avec les politiques fiscales des états. Les hommes politiques et les théoriciens de l’économie débattent de deux principales approches :
- Hypothèse libérale : Réduire la création monétaire pour limiter l’inflation. Cette approche considère que l’excès de monnaie cause une hausse des prix.
- Hypothèse keynésienne : Utiliser la création monétaire pour stimuler la croissance et l’emploi. Cette approche suppose que l’inflation est maîtrisable si les capacités inutilisées sont mobilisées.
Les banques centrales peuvent aussi intervenir sur les marchés financiers pour stabiliser les taux d’intérêt. Par exemple, la Banque Centrale Européenne (BCE) utilise des opérations d’open market pour ajuster la masse monétaire dans la zone euro.
Coordination internationale
Une régulation efficace nécessite aussi une coordination internationale. Les déséquilibres monétaires peuvent provoquer des fluctuations sur le commerce international, affectant la croissance globale. Les institutions comme le FMI et la BCE jouent un rôle clé dans cette coordination.
Approches innovantes
La Théorie Monétaire Moderne (TMM) propose une approche radicale : utiliser la création monétaire pour financer des projets publics et réduire le chômage. Cette théorie reste controversée, mais elle ouvre des perspectives nouvelles pour la gestion de la surabondance monétaire.